Il était une fois, Mademoiselle Mersauter, institutrice de Juliette, en classe de CM1. Du haut de sa taille de petite fille de 9 ans, Juliette avait constaté que cette vieille demoiselle avait de très très grosses fesses et, par l'intermédiaire d'un dos extrêmement cambré, une énorme poitrine qui semblait venir en contrepoids . Afin d'assurer l'ordre et la sécurité lors des déplacements dans l'école, Mademoiselle M. avait organisé des colonnes d'élèves, chacune ayant une place immuable dans le rang. Suivant le protocole idoine, Juliette tenait son poste au premier rang du cortège, avec sa camarade Laurence. Melle M. quant à elle, guidait sa troupe en tête de file en se dandinant lourdement. En gravissant les escaliers, le balancement régulier de la masse grasse et flasque à mesure de l'ascension des marches, devenait menace. Laurence et Juliette, de façon prudente, laissaient entre l'institutrice et elles une distance de sécurité de quelques marches, et progressaient lentement car Melle M. souffrait de difficultés respiratoires. dimanche 27 décembre 2009
La punition selon Jeanne
Il était une fois, Mademoiselle Mersauter, institutrice de Juliette, en classe de CM1. Du haut de sa taille de petite fille de 9 ans, Juliette avait constaté que cette vieille demoiselle avait de très très grosses fesses et, par l'intermédiaire d'un dos extrêmement cambré, une énorme poitrine qui semblait venir en contrepoids . Afin d'assurer l'ordre et la sécurité lors des déplacements dans l'école, Mademoiselle M. avait organisé des colonnes d'élèves, chacune ayant une place immuable dans le rang. Suivant le protocole idoine, Juliette tenait son poste au premier rang du cortège, avec sa camarade Laurence. Melle M. quant à elle, guidait sa troupe en tête de file en se dandinant lourdement. En gravissant les escaliers, le balancement régulier de la masse grasse et flasque à mesure de l'ascension des marches, devenait menace. Laurence et Juliette, de façon prudente, laissaient entre l'institutrice et elles une distance de sécurité de quelques marches, et progressaient lentement car Melle M. souffrait de difficultés respiratoires. dimanche 20 décembre 2009
La mariée de papier
A l'occasion de leur 40ème anniversaire de mariage, Edgar et Gerda m'ont commandé une création personnelle, sur le thème des épousailles, des très longues épousailles. Gerda et Edgar ont vécu ensemble si longtemps que jamais je n'arriverai à fêter cette étape, même si j'avais l'audace de convoler demain. L'histoire m'ayant confirmé, hélas, à plusieurs reprises mon incompétence sur le thème, je me sentais, à priori, dans un état d'esprit confus, brouillon, maladroite dans ce projet. Incertaine du résultat, j'étais pourtant prête à vivre l'expérience.
J'ai trouvé un morceau de planche, fragment d'une étagère déclassée qui pouvait être mon premier élément de base et semblait approprié pour servir de support à mes divagations. Je me suis installée par terre, comme j'aime l'être : au sol. J'ai étalé autour de moi des matériaux divers qui pouvaient m'être utiles dans la tâche, des composants qui me sont familiers : des papiers, des catalogues, des tissus, rubans, de l'acrylique, de la colle, des pastels, des bouchons, des morceaux de miroirs, quelques pinceaux... La mémoire ne me fait pas défaut lorsque l'émotion domine, voici donc ce dont je me souviens..
J'ai ébauché un tableau de matières collées
Sur le thème imposé du mariage :
La fiancée, au crayon à peine esquissée ,
Disparu sous les lambeaux déchirés des pages.
Affublée d'une robe de dentelle ancienne
parsemée de bris de miroirs aux alouettes
De larmes de peine, de fragments de porcelaine
De grains de poivre noir, de poudre d’escampette,
Ses diverses strates furent fixées au vernis-colle.
Pour juger l'ouvrage, je me suis levée du sol.
La composition était lourde. L'effet grossier
peinait à confirmer au thème son intérêt :
Epousée pour la vie, la princesse éphémère
était affublée d'une pesanteur outrancière,
J'éprouvais une folle envie de tout arracher
Ce que je fis. Sous les épaisseurs des matières,
La fine esquisse au crayon graphite émergeait
Dans les égratignures du carton agressé.
Je tenais sous la pulpe de mes doigts caressants,
La dernière mariée, celle qui m’avait échappée.
lundi 14 décembre 2009
A l'origine
Juliette est née dans les Vosges, à Saint-Dié, dont les habitants sont les très précieux déodaciens. Ses parents, alors qu'elle n'avait que 6 mois, ont migré vers l'Alsace. Il suffisait de passer un col pour quitter la France de "l'Intérieur", et sa profondeur. De l'autre côté, l'Alsace cette zône de France dont on doute, selon l'époque considérée, qu'elle soit française. La frontière fut donc définitivement franchie le 6 décembre 1972 par le col du bonhomme, et Juliette commença ainsi sa deuxième vie, celle qui détermina quelques combats futurs, la propulsant ambassadrice de la choucroute, défenderesse des manalas et disciple plus ou moins assidue de l'organisation (achchchchhhhh, l'orkanizassion).jeudi 9 juillet 2009
La queue d'une nouille
"infini" et l'immensité de ce petit symbole mathématique ridicule. Ce 8 couché, trop fatigué de n'en plus finir, cette queue de nouille en circuit fermé, cette ouverture enfermée dans un consensus trop sage pour lui. Voilà ce qui conviendrait à Juliette : que la fin de ses textes vienne caresser les émotions de ses lecteurs en s'échouant sur leurs rives érodées par tant de tempêtes, que la fin de ses billets s'ouvre vers un infini universel dans lequel chacun retrouverait, avec bonheur, et étonnement, une petite part de lui-même.
lundi 6 juillet 2009
La part du père
Ernest aime jeûner. Il aime sentir son intérieur se réveiller, s'agiter, vibrer, se révéler, et dans la privation, donner du sens à ses sensations. Ainsi, il parvient à différencier ce qu'est l'envie de sucre, l'envie de se remplir, l'envie de croquer, l'envie d'avaler. En l'écoutant Juliette l'envie. Un tel échantillonnage de découvertes potentielles... que de perspectives enrichissantes !

vendredi 19 juin 2009
Moelle épinière
Vendredi soir, Juliette appuie mollement sur les touches de son fidèle Mac. Trop longtemps sans écrire. Qu'est ce qui fait que subitement l'écriture devient impossible ? Que les yeux se ferment sitôt que l'on envisage de les fixer sur un écran domestique ? Que les doigts fuient sur les touches plastiques ? Le temps pour elle-et-rien-que-pour-elle devient trop, TROP.mardi 12 mai 2009
Cueillir un bébé
Juliette s'occupe des grands (les adultes) dans le monde des tout-petits depuis longtemps. Quand les tâches d'encadrement, de gestion, d'organisation devenaient trop pesantes, lorsqu'elle perdait le sens de son travail, il lui a toujours été possible de poser cahiers, fichiers, tableaux, et de descendre les trois étages qui la séparent de la crèche. lundi 27 avril 2009
les cris silencieux

samedi 28 mars 2009
Le fil de soie
Juliette éprouve une passion pour les tissus. Elle a souvent cherché d'où lui vient cette envie de les toucher, de les sentir, de passer maintes fois les doigts sur les étoffes afin d'y retrouver, par la sensation de la matière souple et familière, une sorte de sécurité et un plaisir certain. dimanche 22 mars 2009
Le dressage des crustacés
Oui. Je suis très occupée. Au point de négliger d'écrire.lundi 26 janvier 2009
Le silence du piano
En lisant ce texte, écoutez le 2ème mouvement (larghetto) du concerto n°2 pour piano de Chopin...dimanche 25 janvier 2009
Ces petits riens qui font une fille

vendredi 16 janvier 2009
Les rêves des autres.

vendredi 9 janvier 2009
James et la pêche géante

vendredi 2 janvier 2009
La vache rose

