mercredi 6 novembre 2013

Mur, Mur

Chers amis,

C'est ainsi l'automne, à Paris comme à Berlin (j'en reviens)
Les feuilles tombent, les passants négligemment les foulent, 
et le bruissement de leur déchirure m'atteint
cruellement, rouvrant ainsi une blessure sourde

Serait-ce l'automne, qui dès septembre, éprit d'audace
m'adresse flaques brumeuses et amertume tenace ?
Est ce le temps des écueils, qui sans invitation
Trouble le rythme des heures, fausse la gravitation

L'effronté guide mes doigts gelés vers l'écriture, 
comme canot de survie, oxygène ou couverture 

Qu'est ce qui bouleverse l'ordre assurément, 
et la mise en pli effrontément,
si ce n'est mordre les mots sans discernement, 
souffler sur les répétitions infiniment

Quelles sont ces feuilles qui ne se posent pas sous ma main 
et pourtant laissent leur trace sur mon chemin
et ces touches que j'assomme, pour imprimer mes pas 
avec l'impertinence qui se cache, peut-être, là.

m'y trouve, m'y trouve pas, est ce le soucis
si je traduis dans ces lettres, l'être qui s'enfuit

Les feuilles tombent, ocres froissées, sur la Seine et la Spree, 
C'est l'automne à Paris, mais à Berlin aussi
Et ces chutes syncopées, répétées chaque saison
m'accolent impitoyables, au mur des dérisions

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