funambule, sur ces étagères tombées à terre
Dans cet amas de gravas, nommé "mon chez moi"
ce cumul de livres, mégots, relique de repas
Je m'enterre peu à peu, m'isole, déserte et fuis
je noie mon désespoir en ne cessant de boire.
J'avale tant d'alcool entre le jour et la nuit
que le temps devient vain, l'espace réduit et noir
Dans mon cocon sans soie, je m'endors aviné
évidé de douleur, de pensées qui m'agressent
Je deviens l'architecte du monde de mes idées
qui dans ma détresse sont mes titres de noblesse
Tôt ce matin j'ai perdu pied, trop enivré.
Des dizaines de livres écroulés m'ont enseveli
Je suis meurtri, je pars enfin, j'en ai fini
Du poids de mes carences je me sens délivré
Juliette, juin 2011
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